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LES PLUS GRANDS SECRETS DU MONDE (1). EXTRAITS.

PAGE DE GARDE : "LA DAME DANS UN MATRAS" DE VERRE DE JULIEN CHAMPAGNE.

 

AVIS DE LECTEURS :

- Livre extrêmement intéressant, pertinent, lumineux et écrit par un auteur dont les informations satisferont tous les chercheurs de vérité en quête de leur véritable identité.Tous les livres d’Ivan Ivanovitch apportent un éclairage différent et nouveau sur la compréhension du microcosme et du macrocosme, sur les secrets de la matière et des énergies et portent des messages et des informations d’ordre spirituel de premier niveau qui sont des messages d’espoir qui éclairent et expliquent les temps que nous vivons.Bref, il faut lire ses ouvrages et vous faire votre idée en ayant un esprit ouvert.

 - Une belle et prenante lecture. Je m’attendais, d’après la première de couverture, à une succession de développements autonomes sur chaque point évoqué (Gouvernement occulte, Alchimie, Philocalie, Antimatière), mais vous avez encore grandi l’intérêt de la lecture et lui avez donné plus de sens en faisant alterner les chapitres scandant les évolutions de votre carrière professionnelle et ceux concernant les étapes de votre « initiation » et de votre quête personnelle, offerte en modèle à tous, en ces temps de Parousie. Cette alternance fait bien ressortir l’opposition entre un « réel » (intérêts privés au détriment du bien général, matérialisme, racisme, etc.) auquel vous êtes soumis dans votre métier, réel dont on est bien obligé pendant un certain temps d’accepter les compromissions qu’il exige, et un « idéal » auquel vous ne renoncez pas et qui vous fait condamner et rejeter cette réalité inhumaine.Sur le fond, je pense que votre livre, et ce n’est pas un reproche, ne pourra être compris que de personnes ayant déjà quelques connaissances (même s’ils ne sont pas « connaissants ») : le grand public le lira plus comme une œuvre de fiction que comme un ouvrage visant à lui transmettre une vérité et un chemin à suivre.

- J'avoue avoir commencer ce livre en me disant "bon allez, on est reparti pour une saison chez les bisounours " Mais non pas du tout ..Quelques lignes plus tard Ce récit vous tient en haleine, et surtout il ne laisse pas indifférent . Du vécu? Un roman bien ficelé? Peu importe, un bon moment passé avec ce livre qu'on ne lâche plus, et qui surtout fait réfléchir, sans agresser . J'aime beaucoup... Merci Monsieur Delarose !

 

LES PLUS GRANDS

    SECRETS DU MONDE

        Gouvernement occulte

                  Alchimie

                 Philocalie

               Antimatière

PREAMBULE

 

J'aborde, dans cet ouvrage, les plus grands secrets du monde.

L'Alchimie est la plus secrète de toutes les sciences. Voici ce que FULCANELLI dit à son sujet :

 « D'une extrême simplicité en ses matériaux et dans sa formule, l’Alchimie reste cependant la plus ingrate, la plus obscure de toutes les sciences, eu égard à la connaissance exacte des conditions requises, des influences exigées. C'est là qu'est son côté mystérieux, et c'est vers la solution de ce problème ardu que convergent les efforts de tous les fils d'Hermès. »

Vous êtes invité à me suivre tout au long de mes quarante années de recherches. Je vous révélerai, au fur et à mesure de mon parcours, les techniques alchimiques liées à la fabrication de la médecine universelle. Je vous expliquerai aussi les mécanismes mis en jeu lors des transmutations alchimiques.

Peu de gens le savent, mais il existe un gouvernement occulte, en lien avec la hiérarchie céleste, chargé de guider l'humanité vers les grandes échéances prévues depuis la nuit des temps.

Découvrir le lieu où se cache l'antimatière remet en cause des certitudes établies sur la structure des mondes. Mais le plus grand secret qui puissent être révélé est certainement la relation de l'antimatière avec notre réalité profonde.

La Philocalie ou Prière du cœur est la clé qui permet de sortir de la prison où nous sommes enfermés depuis si longtemps. Elle nous aidera à rejoindre un autre monde de plus haute fréquence.

La révélation de ces secrets ouvre de nouveaux horizons sur la réalité du monde, mais surtout la possibilité d'en sortir.

CHAPITRE 1

L’apprentissage de la vie.

Je nais dans une famille modeste, pendant la seconde guerre mondiale, dans une région de l’est de la France. Second enfant d’une famille qui en comptera huit, je ne suis guère prédestiné à faire de longues études et moins encore à entreprendre avec succès des recherches dans un domaine aussi exigeant que celui de la Sainte Science.

Une bonne fée veille pourtant sur mon berceau et me guide tout au long de mes jeunes années vers cette destinée si particulière. J’ai la chance d’avoir des parents pauvres, mais travailleurs et généreux, soucieux du devenir de leurs enfants. Ils permettent à chacun de choisir la voie de son destin. Qu’ils en soient remerciés et s’ils me lisent aujourd’hui, du lieu où ils demeurent, que ma reconnaissance et mon profond amour s’envolent vers eux.

Grâce à cette liberté, je réussis à entreprendre des études et j’obtiens, à l’âge de 23 ans, le diplôme d’une grande école d’ingénieurs. Il me faut d’abord répondre aux exigences de la nation et de l’armée française. Je propose mes services pour la coopération technique. Envoyé au cœur de l’Afrique, intégré au sein des travaux publics d’une ancienne colonie française, je vais, durant plus d’une année, superviser et contrôler la construction d’un pont qui enjambe une large rivière et d’une route qui traverse la forêt, très loin de la capitale de ce pays.

Cette période, pleine d’aventures, pourrait à elle seule faire l’objet d’un ouvrage, mais je n’ai pas entrepris la rédaction d’une bibliographie détaillée. Je me contenterai donc de vous en relater les événements majeurs. Je passe une année riche en expériences variées, loin de toute civilisation. Je rencontre des exploitants forestiers qui se déplacent en avion pour aller de chantier en chantier. Souvent, en fin de semaine, je suis invité, avec d’autres coopérants, à des soirées amicales où, tard dans la nuit, nous jouons au bridge, après de superbes repas où s’étalent les ressources de la forêt. Je rencontre des chasseurs de crocodiles, d’éléphants et découvre, en leur compagnie, les risques inhérents à de telles aventures. Mais, à l’époque, je suis jeune, insouciant et parfois inconscient du danger.

Imaginez une pirogue longue de quelques mètres où nous nous installons à plusieurs, le chasseur, le guide et deux autres personnes dont je suis, au ras de l’eau, par une nuit sans lune, avec pour seul éclairage une lampe torche. Imaginez les crocodiles qui dorment sur les berges d’une large rivière, les yeux grands ouverts qui apparaissent rougeoyant dans le faisceau lumineux de la lampe. Imaginez le guide qui coupe le moteur et, à la rame, se rapproche de ces yeux brillants, hypnotisés par le faisceau...

Je ressens profondément, durant cette période, les énergies de l’eau et de la forêt. De longues promenades en barque sur un fleuve immense, large de plusieurs kilomètres, bordé d’une végétation luxuriante, me conduisent dans des villages reculés où je suis accueilli comme si je faisais partie de la famille. C’est à cette époque que je prends conscience du fait que l’évolution ne se mesure pas au savoir, mais à la générosité du cœur. Ces hommes éloignés de toute civilisation passent pour des sauvages aux yeux de certains. Ils sont pourtant riches d’une richesse qui ne se transmet pas. Je me souviens de ce sculpteur aveugle, rencontré par hasard, à qui je rends visite dans son village natal, au bord de ce grand fleuve. Il aura toujours une place dans mon cœur.

C’est à cette époque que je rencontre la fille du docteur Schweitzer. Profitant d’un voyage à Lambaréné, je me rends avec des amis sur les lieux mêmes où exerça le célèbre docteur, lauréat du prix Nobel de la paix. Lors d’un repas pris en commun, elle nous parle longuement de son père, de sa philosophie et de son amour pour les plus déshérités. Et, il en fallait beaucoup pour vivre au cœur de cette forêt inhospitalière, au service des plus pauvres. L’hôpital ressemble plus à une cour des miracles qu’à un véritable hôpital, tel que nous le connaissons dans nos pays civilisés. Les malades y vivent avec leur famille, leurs enfants, leurs animaux aussi. Tous apportent le réconfort à celui qui est hospitalisé, souvent pour des maladies graves comme la lèpre ou les ulcères. Schweitzer avait compris l’importance de ne pas séparer le malade de sa famille, le réconfort apporté étant aussi vital que les soins dispensés. Nous le comprenons dans nos pays depuis si peu de temps !

Après cette année d’aventures, le retour en France est difficile. Il me faut trouver mon premier emploi. Je me suis spécialisé dans le génie civil au cours de ma dernière année d’étude et dispose d’une première expérience dans ce domaine, grâce à la coopération technique. Je pense devoir chercher dans ce secteur et ne tarde pas à trouver un emploi dans une grande entreprise de travaux routiers.

La tristesse des premiers jours perdure encore en mon esprit. Un chef de chantier me reçoit après une longue attente pour m’emmener sur une exploitation de plein air. Nous sommes en hiver et il neige. J’ai apprécié la chaleur de l’Afrique et c’est un véritable supplice de devoir passer une journée entière sous la neige et dans le froid. Après deux journées glaciales, j’estime que je ne suis pas fait pour ce métier. Il n’y a pas à l’époque, le chômage que nous connaissons aujourd’hui et j’espère m’orienter rapidement vers une autre voie.

Il en est bien ainsi. Un ami m’informe que son oncle, président d’une société américaine implantée en France, recherche un jeune ingénieur. Je suis inquiet lorsque je me présente car il s’agit d’une fonction pour laquelle je n’ai aucune expérience, dans un domaine que j’ignore totalement, celui de la chimie minérale. Pourquoi suis-je embauché, alors que d’autres candidats sont probablement plus expérimentés que moi ? Je ne peux croire, ayant apprécié plus tard les compétences de gestionnaire du président, qu’il m’embauche parce que je suis l’ami de son neveu. Quelque chose en moi le convainc et je crois qu’il ne l’a pas regretté.

Ainsi le destin se présente-t-il sous la forme de ce premier emploi dont je comprendrai l’importance pour mes futures recherches. Je rentre, en effet, dans une entreprise qui va m’apporter des connaissances appréciables pour mes futurs travaux alchimiques. Mais, à l’époque, je ne le sais pas encore et la vie va tracer pour moi d’autres aventures, avant que mon chemin ne croise celui de la Sainte Science.

Je reste deux années dans cette entreprise au cours desquelles j’apprends les lois de la chimie et de la thermique en supervisant la production mensuelle de plusieurs milliers de tonnes de minéraux fusionnés dans des fours à hautes températures. J’apprends aussi ce que peut être une gestion moderne d’entreprise, avec la nécessité d’élaborer une comptabilité spécifique, dite analytique, et de disposer d’outils indispensables aux prises de décisions. Cela me servira plus tard, dans d’autres fonctions, d’autres responsabilités...

Mais après ces deux années, la nostalgie des grands espaces connus au cœur de la forêt équatoriale, m’étreint le cœur. Je ressens l’impérieux besoin de retourner là-bas, en ces contrées lointaines protégées de l’animation du monde et d’apporter ma modeste contribution à l’amélioration des conditions de la vie des plus pauvres. Mais je ne suis plus seul. J’ai rencontré celle qui est devenue mon épouse et m’a donné un premier enfant. Puis-je les entraîner toutes deux dans une nouvelle aventure, dans un pays lointain où les commodités de la vie ne sont pas celles que nous connaissons en France ? Mon épouse n’hésite pas un seul instant et s’enthousiasme à l’idée de vivre prêt de moi sa première aventure.

Une société française construit une unité de production de verres et de bouteilles dans un pays d’Afrique, autre que celui que j’ai connu. Elle recherche un directeur technique capable, de superviser la construction du four et la mise en place des matériels, d’assurer la mise en route et d’encadrer la production. Mon expérience de l’Afrique, celle des fours à haute température acquise en France, décident le promoteur de m’engager et je signe un contrat de trois années pendant lesquelles il n’est pas prévu que nous rentrions en France.

Le destin va en décider autrement !

Notre arrivée dans la capitale de ce pays, après un vol entrecoupé d’escales, nous fait découvrir la moiteur et les senteurs tropicales. Le lendemain nous rejoignons la petite ville en bord de mer où est construite l’unité de production. Le sable, principale matière pour la production du verre, se trouve ici en abondance, entièrement gratuite. Il suffit de décaper la couche de terre arable, puis d’exploiter.

Nous arrivons aux environs de midi et sommes aussitôt conduits à notre future maison, vide de tout meuble, sans climatisation et sans confort. Un camion déchargera dans l’après-midi quelques meubles rustiques et l’essentiel pour nous, des lits, car nous sommes exténués par le voyage et aspirons à un sommeil réparateur. Malheureusement, aucune moustiquaire n’est fournie et notre première nuit est un véritable cauchemar. Nous passons plusieurs heures à nous battre contre les moustiques et nous levons plus exténués que la veille. Nous découvrons notre fille, âgée de six mois, le visage boursouflé par les piqûres de ces terribles insectes.

Quelques heures après notre lever, nous recevons la visite du promoteur. Il est sur place depuis quelques mois afin de superviser la construction des bâtiments industriels. Il nous propose de l’accompagner dans une petite station balnéaire située à soixante kilomètres.

Vous pourrez, dit-il, vous reposer des fatigues du voyage et vous baigner.

Je décline son invitation et l’informe qu’il nous faut impérativement trouver des moustiquaires. Il a la délicatesse de ne pas insister et nous prête un véhicule.

Dans ces pays, le commerce est détenu, en grande majorité, par les chinois. Pour eux, le jour du seigneur ne compte pas. Cela nous permet de trouver et d’acheter les moustiquaires tant convoitées, mais aussi les provisions dont nous avons besoin pour le soir et le lendemain.

Ce lendemain même, je prends mes fonctions.

La construction du four, la mise en place de tous les matériels demandent six mois. Mais peu de temps avant la mise à feu du four, nous sommes informés que la production ne peut démarrer, faute de moyens financiers. Le gouvernement qui finance le projet ne veut plus assurer les dépassements de crédits réclamés par le promoteur. La comptabilité est assurée par une expatriée avec laquelle nous sommes devenus amis. C’est ainsi que j’obtiens les informations qui vont me faire comprendre le montage du projet.

Le promoteur réalise un accord avec une société d’engineering française spécialisée dans la fourniture des matériels nécessaires à la construction de la verrerie et s’assure les services d’une autre société du secteur capable de lui procurer le personnel et l’assistance technique dont il a besoin. Il connaît ainsi les coûts nécessaires à la construction. Il crée une société, en fait une simple boite postale en France et, fort de ses appuis, négocie la construction de l’usine de production avec les dirigeants du pays. Il propose et obtient de participer au capital de la verrerie par l’intermédiaire de sa société de construction. Les besoins de financements, qui dépassent, bien sûr, largement les capitaux propres, sont assurés par le gouvernement, grâce à des fonds d’aide aux pays en voie de développement.

Le promoteur décide du prix qu’il concède au gouvernement et, comme il n’a aucune concurrence, réalise un superbe bénéfice, devenant propriétaire d’une importante société sans avoir à débourser le moindre centime. Les méthodes pour s’assurer que le ministre chargé du dossier ne cherchera pas à mettre le projet en concurrence sont suffisamment connues pour que je n’aborde pas ce détail. Ces pratiques sont, bien sûr, interdites en France comme dans la majeure partie des pays où le jeu de la concurrence doit pouvoir s’exprimer librement. Toute personne qui utiliserait de telles méthodes s’exposerait à des poursuites judiciaires. Mais à l’époque, en Afrique, les lois ne l’interdisent pas et c’est donc en toute légalité que le promoteur va pouvoir s’enrichir sur le dos des ouvriers et des consommateurs africains, avec l’argent des contribuables, via les financements internationaux des pays en voie de développement.

Je demeure effaré quand je découvre que je participe à une autre forme de colonialisme, avec des méthodes différentes, certes, qui laissent une apparente liberté aux peuples, mais plus sournoises encore. Je suis un idéaliste, avec de belles et grandes idées généreuses, heureux de participer à la création d’emplois dans un pays qui en a tellement besoin, mais je dois me rendre à l’évidence et voir la réalité en face... Un grain de sable semble, cependant, s’être glissé dans cette machine si bien huilée. Le promoteur a oublié, dans son plan prévisionnel, qu’une entreprise doit assurer ses besoins en fond de roulement : il n’y a plus d’argent pour acheter les matières premières, autres que le sable, indispensables au démarrage de la production et financer les premiers stocks. Il faut que le gouvernement trouve de nouveaux fonds...

Deux mois de tractations s’écoulent au cours desquelles le promoteur cède une partie de sa participation. Mais il doit conserver une suffisante part si j’en juge par le sourire dont il nous gratifie en nous informant que tout va bien et que nous allons pouvoir procéder à l’attrempage du four.

Cela fait huit mois que nous sommes arrivés et mon épouse apprécie les facilités qu’offre la vie dans ce pays. Elle dispose d’une nounou qui s’occupe de notre fille qui commence à marcher. Elle pourrait avoir un cuisinier, mais souhaite conserver cette activité qu’elle exerce avec bonheur. Elle aime les marchés colorés et odorants, les promenades en compagnie de notre fille le long de la plage, cette vie simple et agréable, loin des soucis journaliers de nos compatriotes, en France... Nous avons changé de domicile et habitons maintenant une maison digne de ce nom, spacieuse et coquette. J’ai même obtenu un climatiseur pour la chambre de notre fille. Mais pour moi, les conditions sont plus difficiles. Je dois, éloigné de toute aide technique, faire preuve de trésors d’ingéniosité pour trouver une solution aux nombreux problèmes qui ne manquent pas de se présenter. Nous avons commencé le démarrage de l’unité de production qui n’a pas les dimensions des unités existant en France, mais présente autant de complexité. Il est prévu que nous produisions du verre allégé. C’est beaucoup plus difficile que de produire du verre recyclable.

Un jour, une panne se produit sur le système de régulation du niveau de verre, dans l’un des canaux qui conduisent le verre aux machines. Il est impossible de travailler longtemps sans ce système de régulation. Il faut trouver la panne et réparer. Pas question d’envoyer le régulateur à l’étranger pour réparation et d’attendre son retour ; et je n’ai aucun électronicien à ma disposition... C’est un chinois de la ville, qui vend des appareils électroménagers et dispose d’un oscilloscope, qui solutionne le problème et répare le matériel indispensable.

Cela fait quatre mois que j’assure la direction technique. L’unité fonctionne et nous livrons les bouteilles à une brasserie. Les exportations vers d’autres pays ont même commencé... Mais mes relations avec le promoteur se dégradent avec le temps et une goutte d’eau va faire déborder un vase déjà bien rempli !

La production du verre ne peut s’arrêter car le four de fusion se trouve à des températures voisines de 1500° et ne peut être mis en veilleuse sans d’immenses pertes financières. Nous devons donc produire de jour comme de nuit, le week-end comme la semaine. Je suis souvent appelé la nuit pour des problèmes techniques. Une fois, je demeure jusqu'à 4 heures du matin en compagnie du personnel de surveillance et d’entretien, afin de réparer une pompe défectueuse sur le circuit d’alimentation du four en fuel lourd. Vers 9 heures, mon épouse me réveille et me tend une note déposée par un coursier. Elle émane du promoteur qui s’étonne de ne pas me voir à mon poste que je prends habituellement vers 7 heures, m’informe qu’il y a de sérieux problèmes au niveau de l’arche de recuisson du verre et me rend responsable des pertes de bouteilles qui éclatent à la sortie de l’arche. Il a probablement oublié qu’il a embauché un spécialiste de ce secteur dans le cadre du contrat signé avec la société d’assistance et que je dispose du téléphone. Il pouvait m’appeler plutôt que d’envoyer une note par coursier ! Mais sans doute souhaite-t-il laisser une trace afin de justifier certaines entorses qu’il se permet de faire à mon contrat de travail.

Quelques jours plus tard, en total accord avec mon épouse, je donne ma démission. J’ai effectué la moitié du temps de séjour prévu au contrat, mais je peux démissionner en effectuant trois mois de préavis. Quelques semaines avant mon départ, je dois prendre les billets d’avion pour le retour en France car j’en assure le règlement au prorata du temps passé. Le promoteur me propose de prendre ces billets et de retenir le montant à ma charge sur mon dernier bulletin de salaire, ce que j’accepte. Je sais qu’il veut s’assurer, en prenant mes billets, que je serai à mon poste pour le passage du four de la couleur verte à la couleur ambre. En effet, les réglages d’un four en flamme réductrice ne sont pas les mêmes qu’un four en flamme oxydante et je suis le seul à pouvoir effectuer ces réglages délicats.

Mais une dizaine de jours avant mon départ, alors que nous allons changer de teinte, j’informe le promoteur que je prends mes congés. Il me regarde, étonné, et me dit que je n’ai pas le droit, qu’il doit être informé préalablement et donner son accord. Je le prie de bien vouloir relire ma lettre de démission où je précise que je prendrai mon solde de congé avant mon départ, sa non-réponse valant accord. Il a oublié ce détail, mais je suis dans mon droit et il le sait. Il me demande alors d’effectuer le changement de teinte en m’assurant qu’il me réglera mes congés et ce travail supplémentaire. Mais j’estime que ce n’est pas suffisant. Je lui demande de me régler la prime prévue contractuellement pour le bon démarrage de la production. Il me verse immédiatement une prime dont je fixe moi-même le montant et négocie pour le bon déroulement du changement de teinte une somme d’argent fort intéressante. Tout se passe à la perfection et nous pouvons, grâce à ces primes, nous payer le voyage dont nous rêvons depuis longtemps, l’Égypte.

Six mois après notre départ, une révolution communiste ravagera le pays et obligera les français à fuir, pour certains dans des conditions particulièrement dramatiques. L’unité de production sera arrêtée et ne fonctionnera plus jamais.

J’ai aimé travailler avec ces ouvriers qui marchent les pieds nus, habillés de guenilles. Ils font preuve de qualités si supérieures à celles de la majorité des expatriés ! Lors de la construction du four, il a fallu renvoyer les maçons spécialistes pour cause d’abus d’alcool et de comportements inqualifiables envers les autochtones. J’ai terminé le travail avec les ouvriers de ce pays, vingt fois moins rémunérés que ces européens. Je suis resté ami avec deux d’entre eux, particulièrement courageux et compétents, que j’ai promus chefs d’équipe à la production. Nous avons correspondu et sommes devenus parrain et marraine de l’une de leur fille qui avait quelques mois quand nous avons quitté le pays. Aujourd’hui, elle est grande et nous a rendu plusieurs fois visite en France.

Je sais que l’usine n’a jamais été remise en service ; elle n’est plus qu’une ruine. Que de gâchis et d’énergie perdue ! Pourquoi ? Je n’ai pas de réponse, mais j’ai compris qu’aucune solution ne sera viable tant qu’un même travail ne sera rémunéré de la même façon aux quatre coins de la planète, et que les gains ne seront proportionnés aux efforts, en dehors de toute spéculation. J’ai compris qu’un jour viendra où toute l’humanité expérimentera cette dure leçon d’équité et de justice.

J’ai beaucoup appris aussi, au cours de ce séjour, sur les détours de l’âme humaine, l’attrait exercé sur elle par le pouvoir et par l’argent... Mais ce ne sera pas la seule expérience que je connaîtrai avec des hommes d’affaires que les mirages entraînent rarement vers le paradis qu’ils espèrent. J’ai appris, des années plus tard, que ce promoteur avait essayé de renouveler, sans succès, la même expérience avec un autre pays. Il avait tout perdu et la leçon ne lui suffisait pas. J’ai, pour ma part, eu beaucoup de chance et cette page de ma vie se tourne avec une foule d’enseignements, et un joli voyage en Egypte où nous allons disposer, pour nous seul, de guides expérimentés et particulièrement compétents.

Au Caire, Jimmy nous attend à l’aéroport. Il règle pour nous un important problème de valise égarée que nous n’aurions certainement jamais retrouvée sans son efficace intervention. Jimmy a été ambassadeur du roi Farouk d’Egypte et exerce maintenant la profession de guide. C’est un métier qui requiert de sérieuses références et des diplômes de haut niveau, tant du point de vue de la connaissance historique que de la pratique des langues étrangères. Jimmy parle un impeccable français et nous a été chaudement recommandé par un ami qui effectua ce voyage avant nous. Nous avons demandé à l’agence de voyage de l’avoir pour guide. Il est d’une gentillesse extrême, nous conduisant même à son domicile où son épouse nous propose de garder notre fille, alors que nous faisons les visites de la ville du Caire et des pyramides.

A Assouan nous découvrons le barrage, l’obélisque inachevé, l’île éléphantine et probablement d’autres lieux dont je n’ai pas gardé le souvenir. J’ai, par contre, en mémoire ce luxueux palace où nous descendons à Louxor, avec son jardin immense aux magnifiques bougainvilliers. Qui, après avoir visité le temple de Karnak, l’allée des sphinx et, de l’autre côté du Nil, les vallées des rois et des reines, ne garderait en mémoire la vision de ces trésors d’une civilisation disparue ?

Nous remontons de Louxor au Caire par le train, en couchette de nuit. De retour au Caire, nous devons nous rendre à Alexandrie. Malheureusement, nous ne découvrirons cette ville que bien des années plus tard, car notre fille est tombée malade. L’agence nous envoie un médecin qui parle français. Il diagnostique une bronchite, nous prescrit les médicaments nécessaires et nous conseille d’annuler notre voyage à Alexandrie. L’agence nous propose, en compensation, de nous loger dans l’un des plus grands hôtels de la ville, le Sheraton qui domine le Nil et la ville du Caire de ses multiples étages. Nous restons plusieurs jours au calme dans cet hôtel en attendant que notre fille se remette, ce qu’elle fait rapidement. Cet hôtel est vraiment luxueux et dispose d’un excellent restaurant. Je garde, 35 années après, le souvenir de pigeons au blé vert... Un vrai délice !

De retour en France, nous nous installons chez les parents de mon épouse qui habitent un tout petit village. Je me mets en quête d’un nouvel emploi. Cela va demander plusieurs mois pendant lesquels je vais entreprendre des recherches dans des domaines qui me tiennent beaucoup à cœur.

J’ai été élevé au sein de la religion catholique et je suis, jusqu'à l’âge de 12 ans, un enfant de chœur assidu. Mais plus je grandis, moins j’accepte les mystères auxquels on me demande de souscrire sans chercher à comprendre. Je ne peux imaginer me retrouver en enfer parce que j’ai omis de me rendre un dimanche à la messe... Bref, je suis devenu athée avant même d’être adulte. Je ne refuse pas de croire à une forme de puissance supérieure, mais je ne dispose d’aucun repère pour affermir une pensée qui se veut libre et soucieuse d’exercer sa propre logique.

Au cours d’une conversation, j’apprends que la mère de mon épouse fait partie d’une école ésotérique dont les traditions remontent à l’ancienne Égypte. Elle dispose d’ouvrages que je me mets à lire assidûment durant cette période où je dispose de temps libre. J’apprécie la philosophie de cette organisation qui essaie d’expliquer sans imposer. Chacun demeure libre d’adhérer ou non aux propositions offertes. C’est ainsi que je prends connaissance, pour la première fois, de la théorie de la réincarnation, de la loi du karma et d’autres principes liés aux énergies. J’ai la possibilité d’adhérer à cette organisation, mais je ne suis nullement pressé et j’ai besoin d’un temps de réflexion.

C’est aussi pendant cette période que j’entreprends mes premières recherches sur la gravitation. Je me souviens clairement de ce jour où nous sommes une vingtaine autour d’un feu de camp, à faire rôtir le mouton à la lisière d’une forêt de sapins. L’air est doux, le ciel de mai ensoleillé. J’ai envie de me retirer du groupe afin de ressentir les énergies du lieu. Une voix intérieure se met à résonner en moi, me demandant de comprendre le fonctionnement de la gravitation. Je suis stupéfait ! J’ai appris les lois de Newton sur l’attraction gravitationnelle, la théorie des Quanta, et celle d’Einstein qui explique la déformation de l’espace par la présence d’une masse, mais je ne suis guère prêt à entreprendre des recherches dans un domaine qui n’est pas tout à fait le mien ! Je suis ingénieur et non pas physicien !

Mais l’impulsion est donnée et j’ai maintenant hâte de trouver une explication plus rationnelle à celle fournie par ces théories. Ce sera bien des années plus tard, après beaucoup de recherches, que je comprendrai que la gravitation résulte d’un différentiel de la pression du milieu et n’est pas une attraction comme nous le pensons habituellement. J’ai expliqué la compréhension à laquelle je suis parvenu dans un précédent ouvrage intitulé « Sciences Secrètes ». Je reviendrai sur la question, plus tard, pour expliquer comment j’ai découvert cette énergie du milieu, source de la gravitation, mais aussi base de secrets alchimiques...

Après sept mois de recherches, je suis embauché par une société suisse de dimension internationale afin de construire en France plusieurs unités de production. Je dois, préalablement à ma prise de fonction, effectuer un stage de trois mois afin de connaître les rouages de l’entreprise.

Notre famille s’est agrandie et nous avons maintenant deux enfants. Nous séjournons dans un petit village de la Suisse allemande, pas très éloigné des montagnes. C’est une région de vignobles et les couleurs d’automne, sous un ciel d’azur, sont magnifiques. Je garde un agréable souvenir de ces quelques instants de notre vie...

Le stage est écourté car le nouveau directeur de l’entreprise en France a un impérieux besoin de mes services et estime que je serai plus utile à ses côtés. Je reste quatre années dans cette entreprise et ce sera pendant cette période que je rencontrerai Jean qui deviendra mon initiateur en la Sainte Science. J’entame aussi une période de ma vie où les errances feront place à des voyages plus intérieurs.

CHAPITRE 2

A la rencontre de la Sainte Science

Quelques mois après notre retour, je m’inscris à l’école initiatique précédemment évoquée et reçois chaque mois deux fascicules que je lis avec beaucoup d’intérêt. Je participe aussi à des réunions mensuelles et rencontre d’autres membres de l’association. C’est ainsi que je fais la connaissance de Jean et Marie qui deviendront mes amis.

Date de dernière mise à jour : 16/12/2020