Partage des richesses.
Le fossé entre riches et pauvres est le principal risque pesant sur le monde ces 10 prochaines années, devant les événements climatiques et le chômage, prévient le Forum économique mondial. Face à la montée des inégalités, l'association Oxfam tire le signal d'alarme.
Le fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres est considéré comme le risque susceptible de provoquer les dégâts les plus graves dans le monde au cours de la prochaine décennie. Regardez ce qu'il s'est passé avec le printemps arabe, regardez ce qu'il s'est passé au Brésil, regardez en Afrique du Sud, les gens ne peuvent tout simplement plus le supporter, a déclaré Jennifer Blanke, économiste en chef au Forum économique mondial, lors d'un point presse.
Selon l'organisation internationale, la disparité des revenus est le risque global le plus susceptible de provoquer un «choc systémique» à l'échelle mondiale, devant les événements météorologiques extrêmes, le chômage et les cyber attaques. Le rapport, qui étudie 31 risques globaux, cite également les crises budgétaires ou une éventuelle crise de l'eau parmi les plus préoccupants. Chaque risque examiné pourrait provoquer une défaillance à l'échelle mondiale, mais c'est leur interconnexion qui accentue leurs effets négatifs au point, qu'ensemble, ces effets pourraient être décuplés estiment certains experts.
La crise récente illustre parfaitement ces interconnexions, observe le rapport. L'échec des institutions financières a provoqué une crise financière qui a entraîné une crise de liquidités dont de nombreuses économies ont été victimes. Cela a conduit alors à une flambée du chômage, une aggravation des écarts de revenus et, au final, à des tensions politiques et sociales, voire des mouvements de protestation, dans certains pays d'Europe et grands marchés émergents.
Un «système faussé au profit de quelques-uns».
Dans son rapport «En finir avec les inégalités extrêmes», l'association Oxfam fait remarquer que les richesses du monde sont divisées en deux : près de la moitié est entre les mains des 1% les plus riches, tandis que 99% de la population mondiale se partagent l'autre moitié. Aux États-Unis, les 1% les plus riches ont confisqué plus de 95% de la croissance post-crise financière depuis 2009, tandis que les 90% les moins riches se sont appauvris.»
Oxfam, qui dénonce un «système faussé au profit de quelques-uns», pointe les responsables de ce creusement des inégalités: la déréglementation financière (par exemple aux États-Unis), les systèmes fiscaux biaisés, les règles facilitant la fraude fiscale, les mesures d'austérité (surtout en Europe), les politiques défavorables aux femmes ou la confiscation des recettes issues du pétrole et de l'extraction minière. Estimant que les personnalités qui se réuniront à Davos ont «le pouvoir d'inverser la progression galopante des inégalités». L'ONG leur adresse une liste de recommandations pour mettre fin à «une dynamique et des cycles d'avantages qui s'amplifient mutuellement et se transmettent de génération en génération».
Si vous êtes conscients de ce qui se passe en ce monde :
Des riches toujours plus riches, et des pauvres encore plus... pauvres !
Le fossé se creuse entre les ultra-riches et les masses laborieuses partout dans le monde !
La fortune des milliardaires a grimpé de plus de 16% en 2013.
Il est grand temps de demander, d'exiger de nos hommes politiques des mesures fortes pour :
"Le partage des richesses, plutôt que sa mobilisation au profit de quelques uns."
Date de dernière mise à jour : 23/11/2020
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