Egalité des droits hommes/femmes
Le mouvement pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes est assez récent. Il est plutôt resté circonscrit aux sociétés occidentales. Mais depuis peu, on voit des ébauches de mouvements en faveur des droits des femmes se diversifier dans le monde entier.
Le discours scientifique, traditionnellement, conserve cependant beaucoup d'à priori. On voit aujourd'hui une recrudescence des discours tentant de justifier des inégalités homme-femme. C'est le cas notamment des études sur les comportements différenciés et les réactions cérébrales. Souvent prises hors de leur contexte, on vulgarise souvent ces études en disant notamment que les femmes sont plus émotionnelles que les hommes alors que ceux-ci seraient plutôt scientifiques.
Il est aussi à souligner le rôle de l'Église dans l'asservissement passé des femmes et son peu d'enthousiasme à réformer en profondeur les inégalités homme/femme dans ses institutions.
Fort heureusement, La philosophie des lumières occidentale a posée, au moins dans ses principes, et par certains de ses membres, l'égalité entre les hommes et femmes.
Dans la fonction publique
En 2011, la fonction publique compte 51,7 % de femmes mais elles occupent seulement 20,3 % des postes de directions : ainsi, seulement 10 % des préfets sont des femmes, et 11 % des ambassadeurs.
Économie et entreprise
En France, les inégalités des hommes et des femmes devant les emplois sont toujours fragrantes. Les salaires des femmes sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes, même à poste et niveau de formation équivalents. En 2010, le salaire mensuel net moyen d’un homme travaillant à temps complet s’élevait à 2 263 euros, tandis que celui d’une femme était de 1 817 euros, soit un salaire inférieur de 19,7 % à celui de son collègue masculin.
Il faut savoir que le Parlement européen a rejeté en mars 2014 un rapport sur l'égalité entre les hommes et les femmes qui visait à garantir l'égalité de rémunération à travail égal.
Dans le système éducatif
En France, en 2011, 58 % des élèves diplômés dans l'enseignement supérieur sont des filles. Mais il existe de grandes disparités selon les filières. En effet, concernant les classes préparatoires aux grandes écoles, seulement 41 % des élèves y sont des femmes. Dans les filières littéraires elles sont 74 % quand elles sont 30 % en filières scientifiques.
En politique
Jusque dans les années 2000, les femmes n'avaient dans les faits qu'une place restreinte sur la scène politique, malgré un droit d'accès théoriquement égal.
Malgré la loi de 2000, les partis politiques français peinent à présenter autant de femmes que d'hommes sur leurs listes, quitte à payer des pénalités financières. En 2010, la part des femmes élues à l'Assemblée nationale était de 18,9 % alors que la moyenne européenne était de 24,15. En 2006, la France était au 84e rang mondial en termes de femmes élues à l'Assemblée nationale et 21e sur les 25 pays membres alors de l'Union européenne. En 2010, la part des femmes dans le monde dirigeant politique et économique était de l'ordre de 17 %.
Ainsi est-il possible de mesurer le chemin qu'il reste à parcourir afin d'établir l'égalité des hommes et des femmes dans les postes à responsabilités politiques, aussi bien en France que dans le monde.
Ce troisième article de notre charte est à promouvoir afin de nous orienter vers une société plus juste et plus ouverte :
" La plus large ouverture possible aux femmes, en favorisant l'égalité de leurs droits avec ceux des hommes et en favorisant leur accès aux instances de décisions."
Date de dernière mise à jour : 23/11/2020
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