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La cause animale.

Cause animale

Si l'on en croit le sondage Ifop pour 30 millions d'amis effectué lors de la campagne pour les présidentielles de 2012, 81% des français considèrent la cause animale comme un enjeu important. Plus intéressant encore, près d'un français sur trois affirment que les propositions des candidats en faveur de la cause animale pourraient influencer leur choix de vote. Ce constat est toutefois en contradiction totale avec la politique nationale menée par nos représentants successifs qui jouent la carte de l'indifférence. 

Certains politiques se positionnent en pourfendeur de la cause animale. En effet, certains défendent l'idée d'instaurer une Charte européenne des traditions locales qui aurait pour vocation la protection du gavage des canards, la corrida, la castration des bœufs et des chapons, mais aussi des combats de coqs dans le nord. Alors que l'opinion publique est de plus en plus indignée par ces pratiques archaïques, certains n'hésitent pas à affirmer leur volonté de renforcer une législation fondamentalement injuste. 

L'argument de la hiérarchie des priorités 

Quelques-uns protesteront certainement contre le fait que l'on puisse se préoccuper de la cause animale dans une Europe où l'on assiste à une régression progressive des privilèges humains : c'est l'argument de la hiérarchie des priorités. Selon cet argument, s'intéresser au sort des animaux, ce serait délaisser les intérêts humains, considérés comme plus importants, donc prioritaires. Cependant "être "pour les animaux" ce n'est pas être "contre l'humanité".

 

"Exiger que les autres traitent justement les animaux, comme leurs droits l'exigent, n'est demander rien de plus ni de moins à leur égard que pour tout être humain à qui un traitement juste est dû. Le mouvement des droits des animaux est une partie du mouvement des droits de l'homme, il ne lui est pas opposé".

 

Depuis la publication de l'œuvre de Regan duquel est extrait ce passage,  les choses n'ont pas substantiellement changé: l'argument de la hiérarchie des priorités est toujours largement employé par nos représentants politiques et explique en partie pourquoi la cause animale est sous-représentée dans les institutions nationales, européennes et internationales.

 Cependant, les questions de justice sociale n'ont pas à être évaluées en fonction de critères de priorité aléatoires qui ne dépendent que de la volonté d'un groupe spécifique. Les préoccupations liées à la condition animale doivent constituer un sujet majeur que le politique doit sans attendre s'approprier.

 Comme l'écrivait Tocqueville en 1839, "l'esclavage est une de ces institutions qui durent mille ans si personne ne s'avise de demander pourquoi elle existe, mais qu'il est presque impossible de maintenir le jour où cette demande est faite".

 Alors, demandons haut et fort : "Que nos frères animaux soient traités avec le plus d'humanité possible et que leurs droits soient reconnus dans le droit des nations."

 

Tenons compte de cet élément lors de notre prochain vote.

 

 

Date de dernière mise à jour : 23/11/2020