Le grand matin de Conque sur Orbiel.

 

Initié à la Massenie du st Graal, le disciple  est invité pour quelques nuits à Conques chez le Magister. Il alterne entre discussion avec les frères et sœurs  et pratique de boken  derrière les bambous en solitaire. Le boken se pratique seul pour atteindre la vacuité, le silence. On ne pratique bien le sabre que seul, à l’aube, prés des cascades, des ruisseaux ou sur une pierre au milieu d’un lac…

 C’est un soir de 15 août. La nuit est magnifique, criblée d’étoiles. Le sud a cette grande particularité d’être une grande vague bleue lumineuse étoilée qui endort tous les sens. Et dans le Verdon, c’est encore plus magnifique. Le contact extra solaire y est si facile ! Sous les Alpes, allant de Mondauphin à Abries serpente une route prodigieuse de pèlerinage. Ailleurs, dans les Pyrénées, on imagine les moines dans les patios dilués dans le bleu des stellaires, dans des monastères entre deux montagnes, vivant leur mystique transcendante à l’abri du monde. Il y a des paysages qui invitent à la sobriété, au silence et à l’ouverture. C’est le cas au sommet de la chapelle secrète de Peyrepertuse où, appuyé juste sur une pierre dans le vide, le surplomb  nous invite au voyage. De même, descendre au coeur de la montagne une paroi à pic, la nuit, en s’accrochant aux arbres devient possible avec un guide rompu comme un bouquetin, alors que nous n’aurions jamais tenté seul cette folle expérience. Depuis le bas, nous constatons l‘à pic de 100 m et nous nous demandons par quelle folie nous avons pu descendre. Parfois nous marchons sur la route des crêtes de montagne comme le faisait le disciple,  dans d’autres vies, dans les Andes, au Machu Picchu et dans bien d’autres contrées. 

 Les templiers de la Massenie mangent tous à une grande tablée. Ils sont très nombreux. Le ciel est magnifique et la soirée paisible. Pendant qu’ils échangent sur le problème des vies antérieures, l'attention du disciple est attirée par une étoile qui  se met à briller plus que les autres. Elle semble appeler, l’appeler...

 Bientôt,  il voit dans le ciel, à la place de l’étoile, un petit maillet qui commençe à faire un cercle blanc, comme une ligne blanche sur le fond nocturne, tracé à la craie. Ce maillet passe, formant un demi cercle sous la terre, puis continue comme une simple présence sous ses pieds et réapparait pour terminer le cercle dans le ciel. Emerveillé, il voit que ses frères et sœurs  compagnons n’ont rien vu et continuent la conversation comme si de rien n’était.

 Les templiers parlent fort tard, au coeur de la nuit, avec beaucoup d’amitié et de Joie. Jeannine et Jean Jacques, les magisters, sont contents. La soirée est agréable. Son prénom actuel n’est pas Jeannine, mais celui d'une ancienne vie où ils se sont connus. Il l’appelle toujours ainsi. D’ailleurs, il ne se l’explique pas lui-même, c’est ainsi et quand il dit son nom, il y a en lui une complicité amusée d’avant, si étonnante.

 Puis laissant chacun et chacune  aller à son sommeil naturel et regagner leurs chambres, il reste seul sur la terrasse à deviser sur cette vision si étrange, se demandant s'il l’a vraiment vue.

 La nuit avançe lentement sa voûte étoilée. Alors qu'il pense à l’Egypte d’origine, voici soudain qu’un oiseau vole et se pose près de lui. Il le regarde trottiner sur la  rambarde en pierre. L'oiseau reste là, l’œil sur le coté, en pépiant. Que vient faire cet oiseau en pleine nuit vers 2 ou 3 h du matin, alors que tout dort dans la nature et dans les maisons ?  La réponse est pourtant là ! L’étrangeté de la soirée est à son comble. La singularité tient à ce que cet oiseau semble issu du temple d’Horus. Il lui ressemble à s’y méprendre !

 Alors le disciple prend conscience que le chant des étoiles anciennes s'exprime ce soir là, cette nuit là, et parle à son esprit,  car Horus vient avec Osiris des étoiles fixes. Or, l’étoile qui lui a lancé son appel se nomme Orion. C'est  comme pour un baptême !

 C’est la constellation qui semble indiquer un surplus de conscience. Orion se nomme "les 3 rois mages", comme  ceux qui attendaient l’étoile.  La noire, la blanche et la rouge, comme le corps d’Osiris, sont en relation avec Orion.

 Le maillet céleste se déplaçe et fait le cercle, ou tour du zodiaque. Il lui apporte la vision de l'Egypte, celle du sphinx et des guides de ce pays. Au cours de plusieurs années, plus tard, le disciple ira de nuit en nuit dans des corps de momies égyptiennes. Il s’en imprégnera et recevra une personnalité autre que la sienne pour visiter certaines  pyramides. Bien des mystères ontologiques sur la création du cosmos et des étoiles, la contraction et la pression de l’orogenèse, puis du pilier djed hydraulique lui seront expliqué. Il rencontrera un guide des pyramides d’Egypte, frère soldat qui voyage beaucoup. Il lui racontera comment, à Brocéliande, il a vu voler l’épée d’un cénacle druidique ou il avait été convié.

 Ce matin de Conques est lumineux pour lui  et changera sa vision sur l’initiation.

 Il ne racontera jamais cette histoire à ses frères et sœurs templiers. Le disciple sait qu’on ne le croirait pas. Si Gabrielle, le magister Egyptien, avait été  là, il lui aurait confié ce mystère.

 Plusieurs années avant cet événement, lors du décès de l'époux de Gabrielle, le disciple, qui était, à cette époque, en dehors de la Massenie, était venu spécialement à l’office de l’église, pour le défunt qui se nommait Jean Fortin.  En méditation, Il vit Gabrielle habillée en pharaon, portant la canne et le fouet. Il comprit alors où elle en était dans la Voie. Gabrielle aurait su quoi lui répondre. Mais elle était partie dans la Rose auprès de son initiateur, le chevalier de Rampillon, délivrée du cycle des renaissances. Il se tut donc, par nécessité.

 Il se souvint du baptême templier des 3 couleurs. Le silence régnait sur l’une et l’autre des colonnes…

 Aujourd’hui,  il faut transmettre, comme témoin de l’initiation. Telle est l’espérance pour ceux qui croient être abandonnés.  Le 15 août est aussi le jour de l’étoile de la vierge, de la canicule ou du chien loup. Cette étoile est Sirius, la polaire de la voie lactée. Amis, Si vous regardez une carte astronomique vous verrez que le grand mystère des étoiles, entre les hémisphères coupées en deux, est Orion, une constellation d’hiver également !

 Une autre nuit le disciple rêvera des 4 vautours de Mout disposés autour d’une grande cloche comme un manège. Ce jour là, il reçevra la plus grande paix qui soit sur terre. Juste après, il reçevra aussi le triskin sur la main. Mais ces quatre vautours que lui diront-ils ?

 Le vautour, ou la Mère de Sirius, fait le tour du ciel pour indiquer les 3 saisons de l’année. Aujourd’hui, ce vautour, pour les Rose Croix, prend le doux nom de Pélican. La vie est un vol continu... La mère divine est Isis, le coeur de Marie.

 Ceux qui, dans l’anthroposophie, avaient bien compris le grand mystère du Christ, du Nirmanakaya et du Zoroastrisme qui habitait l’enfant Jésus et rayonnait comme un reflet lunaire sur Saint Jean Baptiste avaient des préjugés sur l’Egypte. Le disciple finira par comprendre que ses propres préjugés étaient dus à la dernière période d’Egypte, après les Ptolémée et cela n’a rien à voir avec la grande Egypte…

 Ainsi,  quand Jean posa sa tête sur Jésus, la lune s’enflamma dans le soleil !

 Si le disciple parle, ce n’est pas par forfanterie, mais pour laisser un témoignage à ceux qui espèrent et ont raison d’espérer. Oui, les maîtres du Temple existent, soyons en assurés, et le disciple le sait.

 Il fit d’autres voyages bien étranges dans les mondes. Quand on vient du pays des étoiles, l’oiseau intérieur sait en parler. Où mène le chemin par contre ?  Telle est la question que se pose tout disciple...

 Regardons la main de Lug : les 4 premiers doigts sont la mort de l’initié Egyptien Lazarre qui devint Jean. Il récapitule ce qui fut connu en Egypte comme cosmogonie, Saint Marc le savait… Et le pouce indique le chemin septuple de la Rose Croix dans le karma de la terre. C’est une autre histoire…

 Souvent le disciple sent la présence de la chatte égyptienne. Il a joué si souvent avec elle qu'il en retrouve le doux contact… La Massenie, disait Gabrielle, est une affaire de couple. C’est le couple qui dirige la casbah, le yomar du temple. Or Le disciple, avec sa compagne, dirige son groupe comme Gabrielle le lui enseigna, en rajoutant sa note personnelle. Sa compagne l’aide beaucoup et suit l’intuition des déplacements, des visites  de cathédrales, de villes... Elle le précède et produit les textes des visites et des cours.

 Souvent il sent Gabrielle qui lui parle. Un jour elle lui a dit : "tu as réussis là ou certains de la Massenie ont échoué, je le pressentais".

 Un jour le disciple eut un problème avec son propre groupe et Gabrielle, très présente, le conseilla. Elle  lui dit : "pratique le stop". Et le résultat fut efficace.

 Le disciple profita de cette période pour se ressouvenir des anciens mystères américains avec les indiens, là ou ses frères lui avaient appris l’art des constructeurs. Quand il regarde les ruines de San Augustin, il est certain de cela. Il sait encore lire les statues et les pierres. La vie est un voyage, de vie en vie, mais seul compte l’instant présent. Le couple continue sa quête et dirige les disciples, réconciliés avec eux-mêmes, vers leurs propres découvertes...

 

 PERGSANTI

 

Date de dernière mise à jour : 23/11/2020