J'étais Templier en 1324

 

Après la lecture du premier article de Pergsanti, j'ai été interpellée par tous ses souvenirs de vies antérieures, surtout celles évoquant les Templiers et les Cathares. Cela a fait écho au souvenir que j'ai eu moi-même d'une vie lointaine mais encore vivante en moi qui se passait en 1324, exactement sur les routes de Champagne avec mes frères templiers. L'histoire n'avait rien de romantique, j'en suis même mort de désespoir. Je ne recherche pas particulièrement ce genre d'expérience pour des raisons de maintien d'équilibre psychique mais elle s'est imposée à moi et je l'ai accueillie. Il se trouve qu'elle explique beaucoup de choses dans ma vie actuelle.

Je crois en nos guides qui nous donnent des éléments au moment où nous en avons besoin. Il suffit d'avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

Une fois "le doigt dans la prise" de multiples informations extérieures et intérieures nous parviennent par le biais d'un engagement dans un groupe initiatique, des rencontres ou des rêves et méditations.

Voilà dix ans que j'ouvre mieux mes yeux et mes oreilles. Cela signifie qu'une quantité de connaissances me sont parvenues et me laisse de plus en plus dans l'humilité et la simplicité, tant les sujets sont vastes, passionnants mais démesurés face à une vie d'être humain et les capacités intellectuelles qui lui sont permises d'avoir. Aussi, pour fréquenter des universitaires depuis une trentaine d'années, je n'ai développé aucun complexe, malgré ma position de femme. J'ai pu au delà de la science, de l'histoire et des techniques de pointe avoir un regard sur les hommes et surtout sur leurs faiblesses avec une forme de tendresse et parfois de compassion.

La phrase d'un autre auteur de ce site m'a marquée :

"Je marche seul volontairement pour aider à lire, écrire, voir, comprendre, assimiler, fortifier, élever, faire croître ceux que j'ai rencontrés en dehors de tout tissus obédientiels".

J'ai toujours pensé que la connaissance était au service de l'homme et non le contraire. L'érudition sans l'intelligence du coeur n'est guère utile. Mais, la connaissance, qu'est-ce que j'aime ça !

Ma vie de femme active et de mère me laisse peu de temps pour m'adonner comme je le voudrais à la lecture et la réflexion, mais j'ai toujours l'impression, non pas d'apprendre, mais de me souvenir à l'évocation d'une nouvelle notion.

Dans ce premier article, je voulais surtout exprimer la joie que je ressens aujourd'hui d'être parmi vous sur ce site qui porte bien son nom.

Il est une question qui me vient à l'esprit car elle fait partie de mes préoccupations du moment. Quelle vision peut-on avoir des égrégores ? Appartient-on à celui que l'on pense servir en adhérant à un groupe donné, celui de la chevalerie templière ou universelle, par exemple ? Cette question sur les égrégores me vient du fait que l'on peut faire un bout de chemin avec un groupe donné et le quitter car le vent nous mène ailleurs. J'ai été quelques temps, un "chevalier errant" et cette question d'égrégore me préoccupe.

 Je me demande toujours pourquoi  mes pas m'ont menée vers une structure qui se revendique du Temple mais qui pratique toujours la misogynie même si certains s'en défendent et se croient plus forts une épée à la main, plutôt que le cœur ouvert à l'Amour. Ai-je été placée là pour leur faire comprendre ? C'est ce que ma voix intérieure à tendance à me dire, en tout cas, même si je ne suis qu'une fille qui ne peut pas aller se battre sur d'autres plans, soit disant...

Malgré tout, que ce soit les universitaires que je côtoie depuis des années ou mes frères d'armes, je les regarde avec compassion, je les écoute et leur parle doucement sans regimber à la moindre allusion misogyne ou supérieure. Cela me vaut de beaux échanges où, quand l'autre devient lui même et dépose les armes, se sentant en confiance, un vrai partage devient possible. C'est là pour moi le sens de la complémentarité entre le masculin et le féminin. Je dis bien complémentarité et non égalité comme le revendique maladroitement les "féministes". Je n'ai rien contre ces dames qui ont fait avancer des choses mais je ne milite que pour la Foi et l'Amour et c'est déjà bien du travail.

J'entends parler de la "cognition" avec l'univers qui nous fait entrer dans le laboratoire alchimique. Je vois très bien ce que cela veut dire. La question de tout cherchant n'est-elle pas : comment entrer dans cette cognition, comment faire lorsqu'on la touche du bout du doigt pour approfondir..... Nous entrons pour cela dans nos écoles dites de mystères mais est-ce que le véritable enseignement ne vient pas de l'intérieur selon la volonté de ceux qui nous guident ? Il ne suffit pas d'allumer l'athanor n'est-ce pas ? 

Il est dit aussi que le savoir devrait être à la disposition de tout le monde. Mais ne faudrait-il pas des marches et quelle définition donner à celles-ci ? 

Autant de marches, pour ne pas dire d'échelles, qui nous élèvent en connaissance pour mieux descendre en nous même.

Lorsque je parle de dépôt des armes en parlant des hommes, je ne pense pas forcément à l'épée mais plutôt à toutes les barrières que certains se créent pour cacher leur sensibilité qui les rend vulnérables à leur sens.

Je ne vois pas l'épée comme une arme extérieure mais une arme intérieure.

J'ai souvent eu la sensation de forger la mienne intérieurement. Les coups sur la lame étaient autant de révisions dans ma manière de voir les choses et les êtres. C'était douloureux à chaque fois mais nécessaire pour que la lame soit droite. Il a fallu quelques années pour qu'un nom me vienne comme une évidence bien que la signification de ce nom me soit étrangère, car à consonance arabe.

Et puis un jour, j'ai trouvé mon épée sur le Mont St Michel. J'en ai éprouvé une grande joie et j'en ai pris le plus grand soin. Au delà de toute la symbolique qu'elle représente, elle me sert toujours à rectifier le tir quand il en est besoin.

Dans ma vie de l'année 1324, je me suis laissé mourir de désespoir car nous étions avec mes compagnons sur les routes de l'exil et l'un de mes frères était mort. Je revois mon épée coupée en deux et le découragement qui s'est emparé de moi.

Pendant des années de cette vie actuelle, j'ai vécu un chagrin profond et j'ai mis longtemps à comprendre qu'il était dû au fait que je n'étais plus "reliée". Lorsque j'ai retrouvé le fil, le chagrin est parti et depuis que j'ai cette épée entière à la lame bien trempée, je me sens "armée" intérieurement. Voilà pour la petite histoire.

En tant que femme ayant eu le bonheur de donner la vie par trois fois, je peux vous dire, mes frères : oui, un accouchement peut être long et douloureux, surtout si on nous a convaincu qu'il devait en être ainsi. Pourtant j'ai vécu le troisième tout autrement, sans péridurale. A chaque contraction fulgurante, au lieu de me recroqueviller de douleur, je m'ouvrais totalement à l'aide de la respiration et de la volonté d'aider mon enfant à naître. Ma petite Raphaëlle a ainsi pu voir le jour rapidement sans trop souffrir car elle avait le cordon autour du coup et était réellement en danger.

Alors j'ai envie de vous dire mes frères, accoucher de soi-même ça peut être douloureux mais si on n'ouvre pas son coeur davantage à chaque contraction on se met en danger. Bien sûr, de nombreuses techniques peuvent aider, le yoga en est sûrement une parmi d'autres.

Et puisque nous parlons de naissance en cette période de Noël, que notre Mère Divine nous prenne dans ses bras et nous berce comme des petits enfants.

Le mercure spirituel n'est-il pas dans cet amour là ? 

Elise. 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 23/11/2020